Dû à l’architecte Raymond Chesnais, maître d’œuvre de la reconstruction de la ville de Verdun à partir de 1919, le monument à la victoire est adossé à l’ancien rempart médiéval qui sépare les parties haute et basse de la ville. Erigé au sommet d’un escalier monumental, il est constitué d’un socle sur lequel se tient un guerrier franc, tourné vers les anciens champs de bataille, signifiant la résistance de l’armée française. Relativement éloigné des références d’un certain historicisme moderniste, comme a pu le pratiquer Léon Azéma à Douaumont, il postule une verticalité symétrique et un répertoire épuré. A l’opposé, également, de toute référence au martyr ou au deuil, son iconographie est strictement triomphaliste. Il emprunte volontiers à un imaginaire médiéval pour assurer la filiation nationale de ses héros de guerre.