Publié à la fin de l’année 1916, cet ouvrage se veut le récit des différents affrontements successifs entre les Alliés et les troupes allemandes lors de la bataille de la Somme. Cet événement apparaît rapidement dans la mémoire collective des belligérants comme un massacre disproportionné et inutile.
La couverture de l’ouvrage est dramatiquement sobre : à l’avant-plan d’une explosion sur le champ de bataille apparaît la silhouette de la Mort chevauchant son cheval au galop, faux à la main. On retrouve ici la vision des Quatre Cavaliers de l’Apocalypse mentionnés dans le Nouveau Testament, au sixième chapitre du Livre de l’Apocalypse. Le sujet, très présent dans la culture populaire avait donné lieu à de nombreuses déclinaisons, comme dans le chant anonyme « Der Tod reit auf einem kohlschwarzen Rappen » (« la mort chevauche un destrier noir comme le charbon »), publié en 1917 en référence à la bataille des Flandres. Ici l’auteur semble faire référence à plusieurs sources et en particulier à la gravure des Cavaliers d’Albrecht Dürer.
Loïc Beck