Les bombardements nocturnes répétés de l’aviation allemande en France et en Angleterre dès les premières heures du conflit avaient laissé planer la menace d’une attaque aérienne de Paris, qui allait conduire les Etats-Majors de l’armée française à mettre en œuvre une opération de camouflage de la capitale à grande échelle.
Révélé tardivement, ce projet qui n’a été réalisé qu’en partie, avait pour ambition de produire un leurre de la capitale en reproduisant ses avenues éclairées par un réseau de lampes disposées le long de fausses allées. L’ingénieur Fernand Jacopozzi, a qui le programme avait été confié, avait prévu l’implantation du dispositif principal au Nord-Ouest de Paris, à proximité d’une courbure de la Seine pouvant être confondue avec celle qui traverse la ville. Mais le programme a finalement été abandonné, les raids aériens devenus dangereux étant de moins en moins pratiqués à la fin du conflit.